En 2025, les entreprises québécoises doivent composer avec un roulement significatif de personnel. Selon l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés (CRHA), le taux annuel moyen de roulement au Québec atteint désormais près de 24 %, soit un employé sur quatre quittant son poste chaque année. Ce chiffre est d’autant plus préoccupant que les coûts liés aux départs (recrutement, formation, perte de productivité) oscillent entre 50 % et 150 % du salaire annuel de l’employé concerné, selon les données du Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations (CIRANO).

Un récent sondage LinkedIn mené par Emplois spécialisés auprès d’entreprises québécoises vient corroborer ces tendances alarmantes. Parmi les répondants, 69 % ont déclaré avoir eu plus de trois départs en un an, et 40 % ont subi plus de six départs. Bien que le taux de participation ait été relativement faible (environ 3 % sur plus de 2 200 impressions), ces résultats indiquent néanmoins une réalité bien connue : le roulement est souvent vécu comme une fatalité plutôt que comme un défi stratégique à résoudre.

Face à ces statistiques, il est essentiel pour les décideurs RH québécois de comprendre précisément les causes profondes des départs afin d’agir efficacement. Pour cela, deux leviers essentiels s’imposent : un processus rigoureux d’offboarding et une stratégie de recrutement utilisant des sites spécialisés, capables d’attirer des candidats réellement adaptés aux valeurs et aux besoins spécifiques des entreprises.

Portrait statistique du roulement au Québec en 2025

Le roulement de personnel au Québec est devenu une préoccupation majeure. Selon l’Institut de la statistique du Québec (ISQ), certains secteurs comme la santé, les services sociaux et la construction affichent même des taux de roulement supérieurs à la moyenne provinciale, atteignant parfois jusqu’à 30 %. Ces départs massifs s’expliquent principalement par trois facteurs majeurs identifiés par les études du CRHA : rémunération jugée insuffisante (65 %), gestion déficiente (37 %) et culture organisationnelle inadaptée (18 %).

De plus, le sondage mené par Emplois spécialisés confirme que ces données officielles reflètent fidèlement la réalité vécue par les entreprises : 40 % des répondants font état de plus de six départs en une année, soulignant l’urgence de revoir les stratégies RH traditionnelles.

Éléments clés à retenir :

  • Identifier précisément les causes des départs dans votre organisation.
  • Surveiller particulièrement les secteurs à risque élevé (santé, services sociaux, construction).
  • Adapter rapidement la politique salariale et la culture organisationnelle aux attentes actuelles.

L’offboarding : une démarche préventive indispensable

Malgré son importance stratégique, l’offboarding demeure sous-utilisé au Québec. Moins de 30 % des entreprises québécoises effectuent systématiquement des entretiens de sortie selon les données du CRHA. Pourtant, ces entrevues permettent de comprendre clairement les raisons derrière chaque départ, d’améliorer les pratiques organisationnelles et de prévenir les futurs départs.

En recueillant systématiquement des données sur les départs via l’offboarding, les entreprises peuvent identifier les failles dans leur gestion des ressources humaines. Celles qui appliquent cette démarche rapportent une diminution du roulement allant jusqu’à 15 % sur trois ans.

Actions pratiques à adopter :

  • Instaurer des entretiens de sortie obligatoires pour chaque départ.
  • Documenter et analyser les motifs des départs régulièrement.
  • Adapter les politiques RH en fonction des retours obtenus lors des entretiens d’offboarding.

Recrutement spécialisé : miser sur la précision plutôt que le volume

Face à la pénurie persistante de main-d’œuvre, les entreprises québécoises sont tentées de recruter en masse via des plateformes généralistes. Toutefois, les sites spécialisés offrent des résultats nettement supérieurs en termes de qualité des candidatures et de rétention. En effet, selon des analyses internes d’Emplois spécialisés, les entreprises utilisant des plateformes spécialisées rapportent un taux de correspondance des candidatures deux fois plus élevé comparativement aux sites généralistes.

Les sites spécialisés permettent ainsi aux entreprises québécoises de recruter des candidats réellement alignés sur leurs besoins spécifiques et leur culture, réduisant ainsi significativement les risques de départ précoce.

Recommandations concrètes :

  • Utiliser des plateformes spécialisées pour cibler précisément les compétences recherchées.
  • Prioriser la qualité et la pertinence des candidatures au détriment du simple volume.
  • Mesurer régulièrement l’efficacité du recrutement en termes de rétention à moyen et long terme.

Passer à l’action pour minimiser le roulement d’employés

Le roulement élevé des employés au Québec en 2025 n’est pas une fatalité, mais plutôt un indicateur stratégique clair appelant une réponse proactive. En analysant précisément les départs via un processus d’offboarding rigoureux, et en adoptant une stratégie de recrutement basée sur des plateformes spécialisées, les entreprises québécoises peuvent réduire significativement leur taux de roulement.

Il est désormais urgent de sortir des approches réactives pour adopter une gestion proactive des ressources humaines. Les décideurs RH doivent saisir l’opportunité d’utiliser ces leviers stratégiques pour stabiliser leurs équipes et assurer la pérennité de leur organisation.