Selon un article paru dans La Presse, l’industrie forestière continue de siphonner à coût de millions les fonds publics. Pire encore, les redevances de ces mêmes industries ne cessent pas de baisser. Les industriels utilisent même les baisses de redevances comme des baisses de taxes et les inclus dans leur modèle d’affaires pour faire plus d’argent. Comme levier ou comme incitatif, ils utilisent les municipalités qui sont très dépendantes de l’industrie forestière pour faire valoir leurs points. Bref certains experts s’inquiètent de la situation et croient à raison qu’il est plus que temps de repenser l’utilisation de nos forêts.

Une situation complexe ou un cafouillis total

Il faut se le dire, lorsqu’on est pris dans des roulières, on est pris dans des roulières. Cela fait des années que l’industrie forestière fait son petit chemin loin des grands centres et surtout loin de l’opinion publique. Évidemment, il y a quelques coups d’éclat ici et là pour dénoncer l’impensable, mais comparé à d’autres industries, l’industrie forestière est assez choyée.

Pourtant, pour certains économistes, le modèle des subventions est totalement inefficace. La pige dans les forêts coûte de moins en moins cher en termes de redevances, le prix de nos matériaux augmente et les équipements ne cessent de s’améliorer ayant comme conséquences de couper des emplois année après année. Pour preuve en 2001, l’industrie forestière employait plus de 100000 personnes. Ils ne sont que 59 000 travailleurs aujourd’hui. Malgré une augmentation notable des besoins, l’industrie a sabré à près de 50% dans ses effectifs, a diminué de 50% ses redevances soit 0,41$ par rapport à 0,82$ en 2004 et profite au maximum du boom économique de la construction.

Le Québec et les GES

Par ailleurs, en septembre 2019, Québec voulait encourager l’utilisation du bois d’œuvre à la place d’autres matériaux de construction, comme l’acier dont la production émet beaucoup plus de GES. Or, croyez-le ou non, il y a un petit génie dans l’équipe de développement des affaires de cette industrie qui a encore trouvé le moyen d’aller en chercher davantage dans les poches des gouvernements sous le couvert de l’écologie. Les lobbyistes ont même réussi à influencer le ministre qui croit qu’une meilleure gestion des coupes sera bénéfique pour le climat. Ce nouveau mode de gestion fera en sorte que la forêt soit plus saine, puisque les arbres capteront donc davantage de carbone. Même si c’était vrai (ce n’est pas si sûr selon Greenpeace), cela ne nous donne presque que rien en retour.

Les écologistes veulent passer à l’action!

Avec des modèles d’affaires vieux de presque 100 ans d’exploitation, l’industrie forestière ne peut pas bouger aussi rapidement qu’on le voudrait. Pourtant, les écologistes affirment qu’ils existent des solutions concrètes pour convertir les emplois et l’utilisation des forêts. En espérant que les prochaines générations sauront mieux respecter nos ressources. Nous pourrions tout au moins demander notre juste part à l’industrie forestière et mettre notre pied à terre.