En ce moment, la question du vaccin est sur toutes les lèvres. Pour certains, c’est un moment d’affirmer leurs droits, pour d’autres, c’est une manière de se valoriser et d’informer de la bonne nouvelle. Pourtant, tel que publié dans la revue Protégez-vous, la question est toute simple : Peut-on demander à son collègue s’il est vacciné? À en croire les publications à ce sujet, la question n’est pas si simple. Voici quelques faits intéressants à ce sujet.

Une tempête dans un verre d’eau

Pour plusieurs spécialistes en communication, on parle beaucoup d’un fait temporaire qui devrait se résorber lorsque 75% des Québécois seront vaccinés et que l’immunité collective sera atteinte. Pour les spécialistes RH, ce n’est pas aussi simple. Surtout du fait qu’il y a une forte possibilité de polarisation dans les équipes de travail. Pour les partisans de la vaccination, il y a le consensus scientifique, le fait de contribuer à l’immunité collective et de participer à un consensus international quant au voyage. Pour les autres, il y a entre autres les peurs personnelles, les histoires de méfiances historiques des Afro-Américains, la liberté personnelle face aux traitements médicaux, etc. Bref, les deux groupes ont des arguments tout aussi valables que nous devrions tous respecter.

Dans le cadre du travail, il peut sembler raisonnable de demander à son collègue de travail s’il est vacciné, mais pas toujours.

Quelques situations

Chef cuisinier au serveur : « Est-ce que tu es vacciné ? »

Oui, je ne veux pas mettre mes clients et mes collègues à risque. Non, je porte un masque pour me protéger et protéger les autres. En principe, si quelqu’un peut augmenter les risques de maladies au sein de votre entreprise, on devrait avoir le droit de le savoir.

Médecin au patient : « Est-ce que votre enfant est vacciné ? »

Même si ce n’est pas recommandé, certains médecins refusent les traitements à des enfants non vaccinés. Aux États-Unis, selon une étude de 2015, près de 20 % des pédiatres américains refusent de traiter les enfants dont les parents sont opposés à la vaccination. La raison est que s’ils ne suivent pas les recommandations vaccinales, pourquoi suivraient-ils les autres recommandations médicales ?

Collègue de bureau : « Est-ce que tu es vacciné ? »

Si vous êtes vacciné, la question est totalement inutile, parce que vous êtes protégé et que vous protégez les autres. Mais si vous ne l’êtes pas, vous êtes plus à risque de contracter le virus, de le propager et devriez peut-être même considérer de continuer à travailler de la maison. Si vous faites partie des rares non vaccinés, avez-vous pensé que vous pourriez empêcher vos collègues d’obtenir certains types de bénéfices à cause de votre choix? La question de pose, malgré tout…

Quoi faire?

Pour les professionnels en RH, la réponse à cette question est simple. Ce n’est pas de vos affaires et cela fait partie de la sphère privée de chacun. C’est comme demandé à quelqu’un s’il va à l’église. Si vos collègues en parlent d’emblée, ça va… Mais sinon, éviter les discussions autour des vaccins, c’est mieux pour tout le monde.

Enfin, pour les RH qui œuvrent dans le milieu médical, imposer la vaccination est une question délicate qui implique des droits qui sont protégés par la Charte des droits et libertés de la personne, notamment le droit à l’intégrité physique. On parle plutôt d’un devoir de citoyen. Quoi qu’il en soit avec le temps, le vaccin de la COVID-19 devrait être de plus en plus accepté, car les risques demeurent très faibles par rapport aux nombreux bénéfices, ne serait-ce que le droit de voyager librement…