En ce début d’année 2022, on parle beaucoup de marque employeur et de culture d’entreprise afin d’attirer de nouveaux talents. Bonheur des employés, gestion des talents innovante, expérience employés renouvelée, santé mentale des employés ou reconnaissance des employés sont des sujets extrêmement en demande et surtout à la mode 2022. Bref, presque tous les blogues qui se respectent abordent largement ces sujets en ce temps de grande pénurie de main-d’œuvre. D’autre part, productivité, réalisation et objectifs d’entreprise sont malheureusement des sujets de seconde zone. Pourtant, l’un ne va pas sans l’autre. Bien que les employés en demandent de plus en plus, il va falloir qu’ils pensent aussi à en donner davantage. Cependant, l’équation est plus complexe qu’elle n’y paraît et n’est pas nécessairement logique dans tous les contextes. Or, voici quelques éléments essentiels, afin de retrouver l’équilibre en matière de productivité.

Les heures travaillées en chute libre

En 2020, Statistique Canada révélait que dans toutes les provinces, les heures travaillées diminuaient à un rythme beaucoup plus rapide que la production des entreprises. Une baisse historique de 13,5 % marquée surtout par la pandémie. D’autre part, certaines études révèlent que le nombre d’heures productives travaillées par employé se situe entre 2 h 30 et 3 h/j en moyenne. Des données qui donnent froid dans le dos à n’importe quel employeur. Voici quelques exemples de temps non productif dépensé en moyenne sur le dos des employeurs.

  • Consulter différents réseaux sociaux : 44 minutes/j
  • Lire les nouvelles d’actualités : 1 h 05 minutes/j
  • Discuter des activités en dehors du travail avec des collègues : 40 minutes/j
  • Préparer ses boissons chaudes préférées : 17 minutes/j
  • Pause cigarette : 23 minutes/j
  • Consulter sa boîte de messagerie texte ou messagerie instantanée : 14 minutes/j
  • Manger ou collationner par petits bouts : 8 minutes/j
  • Préparer ou réchauffer de la nourriture au bureau : 7 minutes/j
  • Téléphoner à son partenaire/à ses amis : 18 minutes/j
  • Recherche, réflexion ou consultation d’une offre emploi : 26 minutes/j
  • Arrivée en retard ou départ hâtif : 12 à 15 minutes/j
  • Pertes de temps au début des réunions : 7 minutes/j

Bref, c’est près de 300 minutes dépensées inutilement pour un beau total de presque 5 h/j de perdues. Avec ces données, comme professionnel RH, il faut réellement s’alarmer et innover en matière de productivité. Évidemment, face à un tel gaspillage, il faut que les employeurs apprennent à innover pour s’approprier ce temps perdu. Pour ce faire, voici quelques pistes de réflexion.

Implantez une culture de fierté

Pour les entreprises qui ont comme ADN de grandes ambitions, elles possèdent souvent déjà une identité et une culture d’entreprise solides. On parle généralement de fierté, de caractère, d’équité et de prospérité. Bref, pour générer des avantages, il faut assurer d’abord une pérennité à l’entreprise et se dégager cette marge de manœuvre. Une marge de manœuvre que les gestionnaires vont exploiter judicieusement pour que leurs employés en profitent le plus possible.

Or, cette culture de fierté et de partage est rarement exploitée au niveau de la marque employeur. Pour preuve, outre les petits astérisques ou les notes de bas de page, les valeurs ne semblent pas être une priorité pour la majorité. La plupart des définitions des valeurs et de la culture sont malheureusement noyées dans l’information générale du site Web de la plupart des entreprises. Bref, en implantant une culture d’exception, il y a plusieurs avantages non calculables financièrement qui font une réelle différence pour les entreprises, en voici quelques exemples :

  • Le partage des bénéfices attire les gens qui veulent bâtir une carrière et contribuent à diminuer le roulement de personnel.
  • Une identité forte renforce le sentiment d’appartenance et de sécurité des employés.
  • Offrir des conditions salariales au-dessus de la moyenne permet d’éviter les pénuries de main-d’œuvre inutiles en cas de besoin. Souvent votre marque employeur suffit pour pourvoir les postes stratégiques.
  • L’équité permet aux employés une rémunération juste, selon leurs compétences et surtout leurs efforts. On reconnaît le travail de ceux qui produisent plus que les autres et on les rémunère selon l’effort et le rendement.

Les défis intéressants éloignent des distractions et les pertes de temps habituellement retrouvés sur les lieux de travail. Bref, on permet aux employés de se surpasser dans des conditions optimales. À l’instar des grandes équipes sportives professionnelles, on fait de notre entreprise une identité à part des autres. Une culture d’entreprise tellement solide que même les journaux locaux et nationaux voudront faire connaître. Dans ce contexte, les meilleurs clients viendront vers vous en laissant la compétition loin derrière. Le tout pour vous laisser toujours une longueur d’avance afin d’atteindre des objectifs qui vous semblaient hors de portée dans le passé.