À l’heure de la COVID-19, de nombreux traitements maison émergent un peu partout sur la toile et sur les réseaux sociaux! Mais ce n’est pas d’hier, lors de la grippe espagnole de 1918, l’huile de serpent ou autres potions magiques étaient également utilisées pour tenter de soigner la maladie! Pour rire un peu, voici les médicaments que tout le monde se partageait il y a plus d’un siècle…

L’aspirine

À l’époque, on suggérait une posologie jusqu’à 30 g/j. Aujourd’hui, on dit que les doses au-dessus de 4 g/j sont toxiques. Fait notable, avant la flambée des décès attribués à la grippe espagnole en 1918, le Surgeon General, la marine américaine et Journal of the American Medical Association avaient tous recommandé l’utilisation de l’aspirine.

L’huile de serpent

Dans les années 1860, les Chinois importèrent l’huile de serpent afin de soulager leurs muscles endoloris. Voyant la bonne affaire, les colporteurs nord-américains ayant le sens du spectacle médical ont repris le produit et ont profité de l’ignorance des gens. 100 ans plus tard, on remarque le même phénomène sur Internet avec plusieurs produits.

L’héroïne

Dans certaines publications contre la lutte à la pandémie de la grippe espagnole, on mentionne notamment l’utilisation pour traiter la toux de ce puissant médicament.

Fait intéressant, à New York en 1918, on dénombre déjà plus de 200 000 toxicomanes, parce que la consommation de drogues est généralisée! On attribue ce grand nombre notamment à la forte utilisation de morphine sur les champs de bataille.

Les populaires pastilles de menthe A. Wulfing & Co

Les pastilles de l’époque comme indiqué sur la brochure agissent comme germicide et empêchent l’entrée des germes. On promet également une protection complète et facile.

Manger des oignons

Alors que la grippe de 1918 poursuivait sa campagne de terreur mondiale, les Américains ont été informés que c’était leur devoir patriotique de « manger plus d’oignons ! » dans le cadre d’une campagne contre la grippe.

La bromide de Quincine de Cascara

Un vrai produit miracle! On mentionnait à l’époque que le produit était indiqué pour soulager les malaises généralement associés au rhume :

  • congestion nasale et écoulements
  • maux de tête, douleurs musculaires
  • névralgie et douleurs névritiques
  • constipation et chaleur
  • sensations de rougeur

Des traitements dangereux

Bref, plusieurs autres traitements suggérés comme la morphine, l’atropine, la strychnine, la belladone, le chloroforme, la quinine et fait inquiétant, le kérosène, qui était administré sur un morceau de sucre circulaient abondamment.

Le lait malté d’Horlick

En guise de remplacement du Theraflu qui est utilisé pour réduire la fièvre, soulager la douleur et la congestion nasale, le lait malté d’Horlick était l’un des produits annoncés pour aider ceux qui souffrent de la grippe ou pour les aider à s’en remettre.

Une combinaison douteuse

En Europe, dans les hôpitaux suédois, le traitement typique de la grippe consistait notamment à une combinaison de cognac, de thé, de lavement, d’injections de camphre et d’un emballage dans du linge de lit imbibé d’eau froide.

L’utilisation de différents alcools

On retrouvait dans les mœurs populaires l’utilisation de divers alcools. Notamment, le whisky a longtemps été un remède traditionnel contre le rhume et la grippe. Les prix du whisky ont grimpé aux États-Unis pendant l’épidémie de 1918.

Au Danemark et au Canada, l’alcool n’était disponible que sur ordonnance, tandis qu’en Pologne, le brandy était considéré comme hautement médicinal.

Dans les archives du Canada, on peut lire qu’un charlatan de la Nouvelle-Écosse recommandait également de boire 14 gins consécutifs rapidement pour guérir la grippe espagnole.

Enfin, qu’importe le moyen de se protéger, la distanciation sociale demeure en 2020 certainement votre meilleure protection contre la propagation du virus.