Plusieurs reconnaissent déjà les remous économiques que causent la COVID-19. Cependant, la COVID-19 a aussi des influences insoupçonnées au niveau planétaire, principalement parce que la majorité des populations sont confinées. Le fait qu’il n’y ait plus de transport aérien, que nous utilisions beaucoup moins nos voitures, bref que l’humain soit moins présent, amène des changements inattendus sur l’environnement! Comme l’humanité est en pause, la nature reprend ses droits… Bref, la COVID-19 aurait des bienfaits sur l’environnement!

Moins d’activité sismique

Dans certaines villes mises en quarantaine, le grondement de la terre est moindre. Par exemple, avec moins de trains, d’autobus et de gens qui martèlent les trottoirs, le bourdonnement habituel de la vie publique a presque disparu. Pour preuve, de l’intérieur de son salon à Londres, Paula Koelemeijer a un sismomètre miniature assis sur une dalle de béton à la base de sa cheminée au premier étage. L’appareil, bien que plus petit qu’une boîte de mouchoirs, peut détecter toutes sortes de mouvements, du cliquetis des trains sur les voies près de la maison de Koelemeijer aux vagues de tremblements de terre qui viennent de loin. Maintenant, avec moins de trains circulants, les pointes semblent venir au hasard. D’autres sismologues à différents endroits de la planète ont remarqué les mêmes effets.

pollution atmosphérique a la baisseLa pollution atmosphérique à la baisse

Il est évident que la restriction des voyages affecte les émissions causées par les moyens de transport polluants. Si l’on prend l’exemple de la Chine, les émissions polluantes ont chuté de près de 25% depuis le début de l’année. Comme les gens doivent rester chez eux, les usines étant fermées, la consommation de charbon a diminué de 40% dans les six plus grandes centrales électriques de Chine depuis le dernier trimestre de 2019.

Mieux encore, on remarque déjà l’amélioration de la qualité de l’air dans les grandes villes. À elle seule, la conduite de la voiture est habituellement responsable de 72% de la pollution des villes. Après la pandémie, il serait peut-être souhaitable d’instaurer le télétravail à grande échelle pour combattre la pollution.

Moins de bruits ambiants

Avec les villes en mode pause, le paysage sonore des métropoles à l’échelle planétaire a aussi changé. Pour preuve, Erica Walker, chercheuse en santé publique à l’Université de Boston, a pris un décibel mètre avec elle lors de ses promenades à distance sociale. Avant la pandémie de coronavirus, l’environnement acoustique de Kenmore Square, une intersection achalandée près du campus, était généralement d’environ 90 décibels aux heures de pointe. Depuis la crise, les relevés aux heures de pointe de Walker étaient d’un peu moins de 68 décibels. À titre comparatif une rame de métro grondant avoisine les 95 décibels.

Certains internautes s’amusent sur les réseaux sociaux en posant des questions comme : « Les oiseaux gazouillent-ils plus férocement ces jours-ci ou est-ce que je perds la tête ? ». Aussi, comme l’humain fait moins de bruit en étant confiné, des animaux sauvages se baladent dans les centres-villes ou dans les quartiers résidentiels désertés. Bref, il y a moins de bruit et cela fait du bien.

Les océans plus silencieux

Les plongeurs amateurs ou professionnels sont habituellement au fait que les bateaux provoquent de grandes quantités de bruits. Or, moment écologique presque inattendu, les chercheurs travaillant dans la baie de Fundy au Canada ont remarqué presque instantanément par hasard que le niveau de stress des baleines noires a baissé considérablement. On mentionne également que la prochaine entrée des baleines à bosse au Canada et en Alaska sera la plus silencieuse depuis des décennies.

Bien que la COVID-19 se présente comme l’un des plus grands ennemis que nous ayons à combattre en ce début de millénaire, il est forcé d’admettre que dans toute situation difficile, il y a de bons côtés. Après l’épidémie, serons-nous capables de limiter notre empreinte écologique, afin de limiter les dégâts?

Sources

N.B.: Les photos ont été prises 10 jours après la pandémie lorsque le confinement a pris effet…