À la lueur du récent documentaire Derrière nos écrans de fumée, diffusé sur Netflix, les géants du Web exploitent habilement l’une de nos faiblesses les plus intrinsèques, la discorde. Méthode exploitée depuis le début de la civilisation, elle devient maintenant un modèle de communication privilégié de l’intelligence artificielle et des principaux groupes de réseaux sociaux. Cependant, les preuves se font attendre pour pénaliser ces puissants géants du web, d’un côté on dit qu’on nous protège et de l’autre, on nous refile du contenu souvent peu reluisant.

Pour preuves, Radio-Canada faisait mention il y a quelques mois que l’ONG Avaaz a traqué 100 fausses nouvelles diffusées sur Facebook en six langues. Tenez-vous bien, ces mêmes fausses nouvelles ont été partagées 1,7 million de fois. Elles ont également été vues plus de 117 millions de fois à travers le monde, malgré le fait qu’elles aient été démenties par des organisations de vérification de faits. Des nouvelles qui malgré nous contribuent à nous diviser.

Qu’en est-il vraiment?

Bien qu’il soit difficile d’avoir des preuves tangibles, force est de constater que de plus en plus de groupes se forment en devenant de plus en plus polarisés sur tel ou tel sujet. Les gens se campent, prennent position et partent même en guerre contre le groupe opposé. Les autres, qui ne sont pas ou moins impliqués, les regardent se battre. Ces derniers font les manchettes en leur laissant plus de place encore, tout en oubliant les vrais enjeux de société, tels que l’économie, la culture ou l’éducation. Bref, tout le monde se couronne roi et se permet avec la soi-disant liberté d’expression de raconter presque n’importe quoi. Malheureusement, ce sont les nombres d’abonnés qui comptent et on se fout totalement du reste.

Pourquoi faut-il s’en soucier?

Selon les plus grands principes d’autonomie, il faut réellement apprendre à délaisser les réseaux sociaux dans nos activités quotidiennes reliées au travail. La raison est simple, c’est que vous n’êtes pas protégé et que vos employés ne sont pas protégés non plus. Destinées à une activité de loisir, des entités comme Facebook sont maintenant devenues des incontournables pour plusieurs compagnies en termes de publicité. Pire encore, ces dernières limitent mois après mois l’impact de vos publicités et vous obligent à dépenser davantage pour des résultats souvent moindres.

Afin de grossir sa banque d’information et sa banque de clients, Facebook va maintenant à la chasse d’informations hautement confidentielles, se permettent d’éplucher n’importe quel CV et établissent des profils pour influencer davantage vos employés ou en connaître plus sur votre organisation.

Prenez le contrôle de votre compagnie

Il y a de ça moins de 5 ans, chez Facebook, plusieurs compagnies achetaient à coup de milliers de dollars des abonnés pour leur page officielle d’entreprise. Or, l’an passé, Facebook changeait ou améliorait son algorithme pour un autre plus payant en changeant totalement de direction. Or, les abonnés que les compagnies ont achetés ne servent maintenant presque plus à rien, outre le « pétage de bretelles ». La tendance est passée et on doit réinjecter de l’argent dans sa stratégie.

Pourtant, si ces mêmes compagnies avaient investi de l’argent (comme plusieurs spécialistes leur conseillaient), dans leur site Web, blogue ou autres moyens d’attraction, elles seraient toujours propriétaires du contenu et de sa notoriété ainsi que de son rendement sur le Web en termes de référencement. Bref, au lieu de vous laisser dicter quoi faire, comment le faire et quand le faire par les GAFAM ou autres réseaux sociaux à la mode, soyez vif et concoctez-vous une stratégie durable sur le Web.